Photo datant de 1995 alors que j'étais chauffeur d'autocar
S'il y a bien une chose de difficile à faire, c'est bien de parler de soi-même. Et comme on dit, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Mais voilà, depuis l'ouverture de ce blogue en 2009, je ne me suis jamais présenté. Même encore maintenant, j'ai du mal à rassembler mes idées pour arriver à écrire ces quelques lignes sur moi, autant dans la vraie vie que sur le Net.
J'habite à Longueuil mais je bosse à Boucherville. J'aurai 45 ans très bientôt et je suis père de trois enfants dont deux sont adultes. Mon ainé aura 27 en janvier prochain et ma fille 19 ans en février. Le cadet aura, quant à lui ses 16 ans en septembre. Maudine que le temps passe vite.
J'ai démarré cette page Web pour l'amour de l'écriture en premier lieu. Je lis à mes heures, certes mais j'aime écrire aussi. Je n'ai pas le talent d'un intellectuel et pourtant, je me débrouille pas si mal. Je sais que je peux faire mieux et je m'en rend compte en faisant le tour de mes fidèles abonnés à chaque jour, ou presque et selon ma disponibilité.
En arrivant du boulot, j'allume l'ordinateur, j'ouvre ma session et clique sur le lien Un taxi sur la Rive-Sud. La plupart du temps, je commence la lecture de vos textes et la rédaction de mes commentaires. Si j'ai un texte à pondre, je le ferai en tout dernier, ce qui m'occasionne de me coucher tard et de me lever tard, cela va sans dire. Bref, au début, je ne connaissais pas encore le monde de la blogosphère ni dans quoi j'allais m'embarquer. Maintenant je sais.
Comme vous l'aurez remarqué, je ne cache pas mon identité par un nom d'utilisateur quelconque (comme Taximan535 sur WordPress ou Yahoo!). J'utilise mon vrai prénom. Mon nom au complet vous est déjà accessible sur ma page Facebook. Pour ma part, je n'ai rien à cacher. Ce que vous devez savoir est déjà publié sur ce blogue : tout est sur mon profil. La balance, je le garde pour moi, ce qui est normal après tout.
Série H3-45 de Prévost Car (48 à 56 places)
Je suis donc un chauffeur de taxi qui a débuté dans ce métier en 1993 et à temps partiel. À l'époque, je travaillais comme chauffeur d'autocar (des autobus de type Voyageur, Orléans Express) comme emploi saisonnier. Comme les touristes nous visitaient seulement l'été, je devais me trouver un emploi pour l'hiver. Parfois, je réussissais à me trouver un taxi (à 40%) et parfois aussi, ils étaient rares. Je devais donc me rabattre sur le chômage, seul moyen de survivre jusqu'à la saison prochaine, soit le mois de mai ou juin.
Il m'arrivait aussi de ne pas faire de taxi pendant quelques hivers de suite car la compagnie d'autocar qui m'embauchait avait obtenu un lucratif contrat de transport avec ADM (Aéroport de Montréal) à mes débuts. Autocar Connaisseur (maintenant Coach Canada) était géré par un italien, un Sicilien en fait. Il était dur en affaire et l'était aussi envers ses propres employés. On avait un salaire de misère, soit $9.50 de l'heure, ce qui était bien peu par rapport aux nombreuses responsabilités qu'un chauffeur d'autocar pouvaient avoir. Aujourd'hui, les salaires ont changés mais les responsabilités demeurent les mêmes.
En 2005, j'ai dû abandonner ce métier que j'aimais. J'avais travaillé pendant 17 années dans ce domaine. J'avais voyagé comme jamais je n'aurais pu le faire. Mais le destin en avait décidé autrement. En novembre de la même année, et sans même le savoir, j'avais eu deux crises d'angine en quelques mois à peine. Le dernier m'envoya à l'hôpital Charles LeMoyne de Greenfield Park et pour une durée de 17 jours. J'avais appris que mon organe vital avait des artères (3) bloquées à 85% plus ou moins. Le cardiologue de garde avait demandé la priorité pour une chirurgie cardiaque (pontages) d'urgence. Ma jeunesse avait fait penché la balance pour les décideurs du Royal-Victoria, un excellent établissement pour ce type d'intervention.
Après cette opération à coeur ouvert, il est recommandé de rester au repos pour une période de trois mois. Quand je dis au repos, c'est de ne strictement RIEN faire. Au bout d'un mois, j'étais au volant d'un taxi. Je n'allais tout de même pas rester les bras croisés entre les murs de mon logement. Ma femme étant elle-même hospitalisée au General Hospital, je devais faire quelque chose.
Je n'avais personne sur qui m'appuyer et les enfants n'étaient pas encore capable de m'aider adéquatement. Ne me restait qu'une solution : travailler. Je n'avais pas le choix. Ma femme était absente pour une durée indéfinie et mes enfants devaient manger. Le domaine du taxi m'apparaissait donc être le meilleur boulot et la meilleure solution à court terme à ce moment là.
Et c'est l'emploi que je pratique encore aujourd'hui. À temps plein. J'habite Longueuil depuis maintenant 1989 et je me suis marié en 1991 aux États-Unis, dans l'état de New York, tout près de Plattsburgh. J'ai bossé surtout sur le territoire de Longueuil (et les autres villes alentours) depuis plus de vingt ans. Le 14 juillet 2008, j'étais forcé de changer de lieu de travail pour une raison bien simple : le propriétaire de la voiture 558 immatriculée (T02) pour le territoire de Champlain venait de vendre son permis. Et il l'avait vendu à un haïtien.
Comme je l'avait prévu, le nouveau patron avait embauché un compatriote. Je me suis donc retrouvé temporairement sans emploi pour un bon mois. Mais je savais que j'allais recommencer le boulot. Et j'étais tout excité à l'idée de rouler dans une ville qui m'était alors inconnue. Cartes de Boucherville aidant, la première moitié de l'année fut un calvaire. Je ne connaissais que les artères principales. Les rues secondaires m'étant pour la plupart inconnues, je devais consulter mes cartes le plus souvent qu'autrement. Mais j'ai réussi à passer au travers. Aujourd'hui, je peux me diriger sans l'aide du client(e) vers sa destination sans le demander. Je connais même la majorité des raccourcis. C'est ce qui s'appelle apprendre vite et bien. Dans mon cas, le sens de l'orientation est très utile. Heureusement que mon expérience comme coach driver m'avait aidé.
Mon taxi, une Chevrolet Impala 2008
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