mercredi 31 décembre 2008

Bonne et heureuse année 2009 !

Enfin, une autre année va se terminer bientôt. Une année qui se terminera bien pour certain, ou bien une qui se terminera mal pour d'autres. Je ne m'avancerai pas ici sur des hypothèses vécues ou préconçues, ni sur une rétrospective personnelle sur l'année 2008 encore en cours mais qui s'achèvera dans presque quatorze heures d'ici.

Je vais devoir travailler pendant le 31 décembre, le 1er janvier et ce, jusqu'à la semaine prochaine. La clientèle ne chôme jamais, elle. Et justement, elle préfèrera s'enivrer jusqu'aux petites heures du matin. Et plutôt que de faire un tirage au sort pour connaitre l'heureux ou l'heureuse élue qui devra faire abstinence de toute «eau de vie» comme le disait si bien nos amérindiens à l'époque de nos célèbres fondateurs, elle optera pour une solution plus efficace : Nez Rouge ou un taxi.

Je sais que l'organisme Nez Rouge, bien que ce soit une organisation bien structurée et ayant fait ses preuves, et je suis loin de critiquer le bien fondé de sa création par monsieur Jean-Marie De Koninck, son fondateur, mais comme à chaque année, le temps d'attente devient de plus en plus longue. Le service commençait à battre de l'aile.

Évidemment, et avec le temps, l'organisation bénévole prenait plus d'ampleur auprès de la population québécoise, devenant même la mire des médias à l'approche des Fêtes. Pourtant, l'industrie du taxi offre ce même service de raccompagnement et ce, à l'année longue. Le seul avantage : le temps d'attente est bien plus court. Vous allez me dire que la clientèle paie pour ce genre de service et je serais entièrement d'accord. Mais... Plutôt que d'attendre plusieurs heures après votre party du jour de l'An, vous aurez votre taxi bien chaud pour moitié moins de temps. Avec de la chance, cela va de soi.

Les taxis seront débordés dans la nuit de la nouvelle année et il vous faudra vous armer de patience. Donc, je vous suggère d'appeler à l' avance (pas de réservation svp) et demander à la téléphoniste le temps d'attente approximatif. On ne peut faire de miracle, malheureusement... Je le voudrais bien quant à moi mais je ne contrôle pas les débordements d'appels.

Si vous prenez le taxi ce soir ou tard dans la nuit, n'oubliez pas de boucler votre ceinture en taxi, à vous comme aussi à vos enfants. Je vous laisse visiter le lien que je viens de vous laisser «gratis» à votre attention. Faites-en bon usage...

L'année 2008 se terminera donc d'ici minuit. J'aimerais souhaiter à vous tous mes meilleurs voeux de bonheur, de prospérité, de la santé à profusion et sans oublier l'essentiel : l'amour. Celle que nous vouons tous à nos proches, à nos amis/es, nos voisins, nos employeurs (même si c'est loin d'être facile dans certain cas), nos collègues de travail, et tous les autres que je n'aurais pu nommer, ma mémoire étant défaillante à cet instant.

Bonne et heureuse année 2009 !

Avant d'oublier, je me permet d'insérer un lien pour l'Opération Nez Rouge (ONR). Pour les gens de ma localité, Boucherville et Longueuil (Rive-Sud), vous pouvez cliquer ICI. Mais n'oubliez pas que les taxis travailleront, spécialement pendant cette période de réjouissances, pour vous transporter en toute sécurité.

Bonne nuit tout le monde!

Ma signature autorisée

lundi 29 décembre 2008

Je m'arrête ou je continue, prise deux !

La nuit tire à sa fin. Il est plus que temps, d'ailleurs. Je tombe de fatigue à mesure que le jour se lève. Mais je ne pourrai pas encore me coucher avant d'être revenu du bureau des passeports, à Montréal. Car je dois régler ce détail dès ce matin. Si je veux le recevoir pour janvier 2009 et ne plus me casser la nénette pour autant.

Pendant que mes pensées se perdaient dans les dédales de la bureaucratie fédérale - foutu passeport - je me stationne devant un mur de briques servant de paravent à l'escalier d'un logement menant au sous-sol d'une résidence privée. J'attend un bon cinq minutes et j'entrevois deux têtes à longues chevelures se pointer au-dessus du muret. Puis une troisième : une blonde celle-là. Finalement, elles sortent toutes pour s'avancer vers le taxi. Et soudainement, j'éprouve une envie folle de reculer. Deux d'entre-elles sortent tout en soutenant l'une d'elle, la blonde. Sa mine ne me réjouie pas, loin de là.

Les deux portières arrières s'ouvrent presque simultanément et les filles, des pseudos adultes, embarquent tout en aidant leur copine à boucler sa ceinture. Elle m'a l'air tellement ivre, givrée, qu'elle me faisait penser à la poupée de bois, vous savez, celle de Pinocchio dont les fils pratiquement invisibles, s'animaient la nuit, comme par magie. Mais dans son cas, cette jeune fille semblait plutôt en être dépourvue.

Une fois à l'intérieur, les demoiselles me donnent enfin le lieu de ma destination prochaine : Sainte-Julie. Alors que je roule déjà, j'entends comme un bruit de digestion assez fort venant de l'arrière. Je n'ai pas le temps de me retourner que j'entends à nouveau un bruit de «rot», grotesque mais pourtant bien audible et je n'ai aucun mal à le distinguer du son de la radio qui, elle, jouait bien assez fort.

Le «rot» en question n'était pas venu seul, comme je le craignais. Mon appréhension allait en grandissant au fur et à mesure que le son prenait de l'ampleur. Je sentais même la panique gagner les deux copines assises entre celle qui allait rendre son repas dans la seconde. La panique gagnait le chauffeur aussi... Mes sacs de plastique n'étaient pas disponibles ni à la portée de ma main. Une vision cauchemardesque se redessinait dans ma tête. Je voyais le pire arriver mais sans y être encore.

Comme c'est ma nuit de chance et comme il me restait encore quelques heures à bosser, je ne me voyais pas et ne tenais pas à gâcher le reste de mon quart de travail à nettoyer la saloperie de cette ivrogne. Je n'osais surtout pas à me mettre les mains dedans. Dégueulasse !

Elles pouvaient avoir quelle âge au juste ? 18 ans ? Plus ou moins ? Elles me semblaient jeunes. Très jeunes. Je n'aurais pas été vraiment surpris d'avoir des mineures à mon bord. Et c'est la raison pour laquelle je leur avait demandé de s'attacher. Je ne voulais prendre aucune chance. Mais celle qui était plus malade, je regrettait juste un peu qu'elle soit attachée. Et si elle n'avait pas le temps de sortir pour régurgiter le contenu de son bol gastrique ? J'en devenait malade d'inquiétude. Lorsque je leur avait demandé leur âge, rapport à la ceinture évidemment et aussi pour ne pas les froisser, elles avaient toutes (ou presque) répondus avoir 18 ans. Étrange. Mais comme je ne suis pas flic, j'ai laissé tomber.

Et c'est arrivé sur la voie rapide de la A-20 Est, à la hauteur de l'autoroute 30, que la fille assise près de la fenêtre décide de vider son estomac. Le son que j'avais déjà entendu quelques minutes plus tôt venait de se reproduire à nouveau, mais cette fois, elle l'accompagnait d'un bruit étrange, comme celui d'une bouche fermée qui ne peut plus garder de liquide trop longtemps. Comme si on pinçait les deux joues pour tenter d'en extraire son contenu. Plutôt bizarre comme impression.

Aussitôt entendu, je me retourne et constate qu'elle avait vômi sur elle-même, ses effets personnels, son manteau. J'en saurai plus une fois rendu à destination. Pendant le trajet, j'avais pris soin d'avertir mes passagères que si je trouvais la voiture nauséabonde et très sale, je devrais les surfacturer pour un montant supplémentaire. À entendre leurs protestations, j'en avais conclu qu'elles n'étaient pas d'accord. Primo, je ne suis pas responsable de l'état physique et mental de mes clients/es. Secondo, je ne les avais pas forcés à boire.

Tersio, comme je bosse de nuit, les lave-autos sont fermés, pour la grande majorité. Je perd donc des revenus, par leurs fautes. Et son petit $20 n'est rien à comparé à ce que j'ai déjà chargé à l'époque de mes débuts (soixante dollars pour un méga dégât!)

Ces jeunes filles, qui ne semblaient pas s'en faire outre mesure et qui commençaient à me parler sur un ton qui frôlait l'arrogance, me disent que c'est MA voiture et que c'est À moi de la nettoyer. Je me suis dit, pour pas en rajouter, que je verrai bien sur place.

Une fois rendu sur la rue de nos princesses en herbe, je range le taxi devant l'entrée d'une belle grande maison de style Victorien. Les résidentes, petites filles de riches, avaient du mal à détacher la ceinture de leur amie et d'ouvrir la portière. Même pas fichu de trouver la poignée de la porte. Une fois dehors mais la porte encore ouverte, je me retourne d'un bond et, avec l'aide du plafonnier encore allumé, j'inspecte l'état du siège arrière. Comme je l'avait craint, la place vide directement située à côté de la fenêtre, côté droit, baignait dans une belle petite flaque de liquide crasseux. Ah non ! Heureusement pour moi, il n'y avait rien d'autre.

- Alors ? Je dois nettoyer moi-même ou vous le ferai ? À ces paroles, l'une d'elle pris un billet tout fripé et plié en quatre et le garrocha en plein sur le vômi de madame.

- C'est pas notre taxi, me dit-elle sur un ton assez ironique, tout en refermant brusquement la porte du taxi. Je ne voudrais pas remettre en question la pertinence de l'éducation parentale mais pour ce cas-ci, je dirais qu'il y avait sûrement eu un manque en quelque part. Je les voyais s'éloigner vers la maison et je me disais que je ne devais pas laisser faire les choses. Je savais que la mère d'une des trois venait de les faire entrer. Je décidai alors de leur donner une leçon.

Je suis sorti et suis allé sonner à la porte. La mère me répondit aussitôt :

- Oui ?

- Désolé pour le dérangement à pareille heure, madame. Mais l'une des filles à été malade et comme elles ne veulent pas nettoyer le dégât de l'une d'elle, auriez-vous de quoi laver mon siège s'il vous plaît ? Je pouvais entrevoir l'une d'elle sur le pallier, en haut des trois marches. La dame écoutait d'une oreille la jeune personne et me dit :

- Je comprend. Un petit instant, je vous prie... Et elle s'éloigna de la porte. À cet instant, celle qui était resté en retrait, me parla :

- Vous pourriez me rendre le billet de $20 au moins. Vous aller nettoyer votre voiture... avec mon produit de nettoyage...

- Je fulminais en entendais ces paroles sorties tout droit de la bouche d'une gamine mal élevée. Du tac au tac, je lui ai dit :

- Désolé mais je le garde. C'est pas toi qui va nettoyer le saloperie sur mon siège, mais moi. En plus, comptez-vous chanceuse d'être ici. Un autre chauffeur n'aurait pas eu la même mansuétude que moi. Il serait reparti aussitôt.

La dame de la maison reparue sur le seuil de sa porte et me remit un bol en acier inox ainsi qu'une débarbouillette humide et froide, tout comme l'eau. En prime, elle avait ajouté du savon à vaisselle. C'était mieux que rien. Je l'ai remercié rapidement et me suis dirigé vers la porte arrière du taxi. Malgré ma répulsion, je n'avais guère le choix de laver la portion de banquette sale.

Bon, on va dire que c'est propre. Humide mais propre au moins. J'ai laissé les accessoires sur le tapis de porte et j'ai quitté les lieux pour Boucherville. D'autres appels attendaient. Et je me demandait quelle raison j'allais trouver pour justifier le siège trempé....

Salut bien,

Jean-François

Ma signature autorisée

mardi 23 décembre 2008

Joyeux Noël !

Joyeux Noël à tous !

Je profite de mon temps libre (une journée en fait) pour publier cette belle carte de Noël virtuelle. Je l'ai prise parmi un choix de 70 cartes. Avec ou sans flash. Comme je serai certainement très occupé les jours à venir et spécifiquement le 24 au soir, et peut-être même le 26, j'ai préféré publier ce texte à l'avance. Ne vous tracassez pas avec les commentaires, ceux-ci seront publiés comme à l'habitude. Je n'arrêterai donc pas de lire mes messages pour autant. Et surtout pendant la période des Fêtes.

Je vous laisse donc pour aller rejoindre mon oreiller; il semble vouloir m'appeler du fond de ma chambre. J'aimerais donc souhaiter, à chacun d'entre vous, un très Joyeux Noël. J'ai demandé au Père Noël qu'il vous apporte l'essentiel : amour, joie, bonheur, santé et prospérité. Les cinq mots clés, les plus importants. Je compte travailler pendant l'achalandage des Fêtes. Si vous êtes en vacance, ayez donc une petite pensée positive pour moi et mes collègues chauffeurs. Ce n'est pas évident de bosser comme des malades, surtout si on est en nombre réduit.

Bon, ceci étant dit, je commence le boulot ce soir vers 18h, et j'espère qu'il ne fera pas trop froid. Ben en fait, plus on gèle, meilleur est la business du taxi... Et pour une énième fois, j'aimerais vous dire, encore cette fois-ci: «Merci de prendre le temps de passer me voir !».

Bonne nuit tout le monde...

Jean-François

Ma signature autorisée

samedi 20 décembre 2008

Dilemne à l'horizon

Bon! On nous annonce, une fois de plus, une alerte météorologique, prévue celle-là pour dimanche dans le courant de la soirée ou peut-être avant. Une troisième tempête de neige risque donc de s'abattre sur tout le sud du Québec. On attend entre 15 et 20 cm de neige.

Je me demande si je vais encore rouler tout seul et me démerder avec le tout Boucherville (40,000 âmes) , ce qui risque de faire suer. La dernière fois, lorsqu'on avait reçu notre deuxième 15 cm au sol, les chauffeurs, non, les plaignards, ceux qui ne cessent de se plaindre du manque d'ouvrage à longueur d'année, m'avaient laissés tombé !

Imaginez-vous que j'avais commencé mon quart de travail à 17h et terminé vers 3h le matin suivant et je n'avais même pas encore eu le temps de souper... Le croiriez-vous ? Moi-même je n'ose le croire, surtout que j'ose pas m'imaginer ce qui risque de m'arriver dimanche.

J'ai même pas envie de rentrer. Juste pour les écoeurer... Mais je me connais, je vais y aller pareil. Je peux quand même pas faire ça aux clients qui vont encore se dirent que la compagnie ne donne jamais de service. S'ils savaient vraiment... J'aurais bien le goût de me délier la langue, moi. C'est pas que j'aime pas la neige, ni l'hiver, détrompez-vous ! J'adore la neige. Sûr que si j'avais un taxi 4x4, ça serait le délire total ! Je me vois au volant de mon Ford Escape transformé en taxi... Je pourrais me faire un bon p'tit pactole et faire ch*** les gars après qu'une vingtaine, trentaine de centimètres de flocons tombés au sol, les voir se prendre dans un banc de neige ou juste les voir abandonner. Lâcher. Mais ils lâchent avant même que ça commence à tomber, avant que les nuages s'amènent. Lâcheurs... Si au moins je pouvais me trouver le temps pour un tit pipi time...

En attendant, je me prépare mentalement pour le pire. Ok, c'est pas un petit 40 cm comme la dernière de 2008. Pis c'est pas un 50 cm comme ce fut le cas le 4 mars 1971. La tempête du siècle comme on l'appelait. Mais vous ? Prendriez-vous un taxi à cause d'une tempête ? J'attend vos commentaires...

Jean-François

Post Scriptum : À un autre blogueur de talent, celui qui me fait tordre de rire à chaque fois que j'entre sur son WordPress, j'ai nommé Drew (je n'oserais pas oublier Jacynthe / Jack), les charmants compères que je viens à peine de connaître mais qui m'offre un divertissement garanti. Avis aux personnes dépressives, les suicidaires, les mal-aimés du monde entier ou encore les enragés du système, je vous recommande LE livre de chevet : La belle et le bête. (mais s'Il vous plaît, prenez au moins un meuble de chevet assez grand pour caser votre ordi, ok ?)

Bon, tout ça pour te dire, Drew que l'annonceur des nouvelles est bien le type que tu voulais exorciser la dernière fois, le 17 décembre dernier. Ben je crois que l'exorcisme n'a pas fonctionné tout à fait...

Là c'est ben vrai... Je vais me pieuter !

Ma signature autorisée

jeudi 18 décembre 2008

La Guignolée du Web

J'invite tous les internautes de la communauté Web à soutenir les organismes suivants et inscrits à la

Guignolée des médias sociaux et numériques ci-dessous :




Pour ceux et celles qui désirent faire un don en ligne, vous pouvez le faire de ce blogue ici. Quel beau geste de solidarité envers nos plus démunis. Peu importe leur provenance, peu importe leur sexe, peu importe leur croyance.

Vous pouvez aussi faire la promotion de la Guignolée des médias numériques et médias sociaux en affichant les bannières qui ont été faites spécifiquement pour l'occasion et d'inciter nos amis internautes à en faire autant.

Par ailleurs, j'invite également les internautes de la Rive-Sud (Longueuil, Boucherville) à donner généreusement à la Guignolée des médias de la Rive-Sud. Pour ce faire, plusieurs points de collecte sont réparties sur le territoire de l'agglomération. Jusqu'au 24 décembre, soit jusqu'à mercredi prochain, vous pourrez faire votre don aux points de collectes suivants :


La grande Guignolée des médias de la Rive-Sud


Boucherville : Carrefour de la Rive-Sud, Costco, IKEA

Longueuil / Greenfield Park : IGA Badra et le Mail Carnaval

Longueuil / St-Hubert : Complexe Cousineau et Costco



Avant d'aller au lit et de pouvoir enfin récupérer ma nuit, qui fut hyper tranquille, celle d'un chauffeur de taxi éreinté, j'aimerais vous remercier d'avoir pris le temps de lire ce texte. Au début, je croyais qu'un simple espace dans ma colonne de gauche aurait suffi. Mais non. J'avais tort. Lorsque j'ai vu la dernière publication de Pierre-Léon, je me suis dit qu'en le faisant de cette manière, je serais certain de recevoir des commentaires (même si je sais parfaitement que peu d'internautes me visitent). Que cet article se verrait en flux RSS, donc par tout le monde, ou presque.

Donc, l'idée de le publier au grand jour était la meilleure. Mais l'idée première m'avait été inspirée en visitant, comme fidèle à mon habitude, le blogue de L'Adulescente. Un carnet super intéressant que j'avais visité et qui est inscrite également sur la liste de MoonLady. En fait, je les ai tous connus en rédigeant mes commentaires chez eux. Je continuerai les éloges plus tard car je sens la fatigue m'envahir assez rapidement.

Je vous souhaite une excellente journée !

Jean-François



Ma signature autorisée

mardi 16 décembre 2008

Des outils pour vous !

Je ne sais pas si vous êtes un peu comme moi et avez tendance à tout acheter à la dernière minute, surtout lorsqu'on travaille comme des dingues. On se dit au début, comme ça que, malgré tout, on va pouvoir trouver enfin le temps pour terminer ses achats une bonne fois pour toute. Et malgré tout, on se ramasse à la dernière minute chez le commerçant qui, lui a tout vendu et ne reste que le restant de son stock, c'est-à-dire pratiquement plus rien.


S'il ne vous reste que les cartes de voeux à offrir à un proche trop éloigné pour qu'il puisse la recevoir à temps, soit avant le 24 décembre, il suffit de posséder l'Internet et de lui faire parvenir une carte de Noël virtuelle.

Je sais que vous le savez. La raison d'être de ce billet est de rappeler à l'internaute qu'il peut offrir gratuitement une carte de Noël virtuelle ICI sur ce blogue.

Je ne m'étendrai pas éternellement sur le sujet puisque la plupart des blogueurs/euses adorent fouiner ici et ailleurs. Mais comme j'offre ce service sur le carnet Un taxi sur la Rive-Sud, alors pourquoi ne pas en profiter ? Une fois sur le site Web, dirigez-vous dans la colonne de gauche et recherchez le titre «Faites-vous connaitre», juste sous le bloc «Pensée du jour». Par la suite, vous cliquez sur le lien «Cartes virtuelles». Le téléchargement est gratuit.

Par ailleurs, si vous aimeriez offrir aussi ce service sur le vôtre, vous n'avez qu'à pointer votre souris sur le lien (plus bas sur la page des Cartes virtuelles, vous verrez deux liens à la fin de la page) : «Vous désirez vous aussi en installer un sur votre site/blogue ? Cliquez ici

Je vous offre également l'occasion de pouvoir laisser des messages personnels sur le Livre d'or. Une forme d'appréciation, une façon de me dire si vous avez aimé votre visite dans mon blogue, une course assis bien confortablement dans mon taxi. De plus, vous trouverez un Forum, un lien vers Votre annuaire et une page pour les Petites annonces.

Je sais que la plupart de ces liens ne sont rendus qu'au stade «embryonnaire» et ne sont, pour la plupart, encore pratiquement vides. Sauf pour les Cartes virtuelles.

Je sais, vous allez me dire que je fais de la publicité. Oui, mais uniquement pour aviser et conseiller mes lecteurs et lectrices de ma page gratuite de Cartes virtuelles. Si ça peut aider, alors mon but de vous aider sera atteint. Voici deux de mes plus belles images de cartes virtuelles :


Meilleurs Voeux

Une belle image en flash!



Joyeux Noël

La couronne du père Noël

Voilà deux exemples de carte de voeux du temps des Fêtes. L'une en statique et l'autre en flash. Je les trouve pas mal belles. Pas vous ? Vous savez, j'aime bien avoir un blogue qui soit plus que fonctionnel, plus qu'un simple livre. J'aime bien me sentir à l'aise, me sentir comme chez moi. Ce carnet, je le veux à l'image du métier que je pratique, c'est-à-dire un chauffeur de taxi. Un chauffeur pour ma clientèle.

J'écoute Galaxie dans mon taxi!

J'ai donc pris la peine d'insérer des liens ayant rapport à l'industrie du taxi, cela va de soi. Mais aussi des liens qui se veut quelque peu divertissant, tel ma nouveauté : «Les cinq (5) chaînes Galaxie». Si vous avez Illico (Vidéotron) et les chaînes de Galaxie (Radio-Canada), vous savez que vous pouvez choisir votre style de musique. Il y a plus ou moins 23 chaînes différentes et pour tous les goûts. Actuellement, j'écoute la chaîne des années '80 (Looking For A New Love, par Jody Watley de son album «Greatest Hits»)... Pas pire non ? Pour l'essayer, cliquez donc ICI (vous aurez à le configurer pour le mettre à votre choix, votre goût).

Quand je visite un blogue (surtout en ce moment), je prend le temps de le regarder attentivement, d'en faire le tour. De l'examiner sous toutes ses coutures, comme on regarde le tableau d'un peintre. C'est important puisque le blogue est, si j'ai bien compris, la signature virtuelle de son auteur. Il est son reflet, son âme et c'est pour cette raison que les carnets sont si «personnels» à chacun. Le mien n'est pas «personnalisé» mais je m'en contente pour le moment.

Ce blogue, comme je le disais plus tôt, serait comme ma voiture de taxi : elle doit avoir du style et être à MON goût. Elle doit être propre (pas juste au sens propre mais au sens figuré également), selon le modèle que j'aurai choisi. Peut-être aussi qu'un de ces jours, j'aurai le site Internet que je caresse depuis bien longtemps : un site qui parlera de mes ancêtres, de généalogie. Pour cela, je dois fonder une association de famille. Celle-ci me donnera alors l'autorisation de me créer un site qui parlera de ma famille, de mes descendants et ascendants : les Dagenais. J'en reparlerai bientôt, si vous le voulez.

Bonne nuit !

Jean-François

Un taxi sur la Rive-Sud


Ma signature autorisée

lundi 15 décembre 2008

Avez-vous vos pneus d'hiver ?

Nous y voilà. Nous sommes le 15 décembre aujourd'hui. Avez-vous déjà installé vos pneus d'hiver ? Si non, il serait plus que temps. Après deux tempêtes de neige totalisant presque 35 cm, si vous roulez encore sur vos pneus quatre saisons, cela serait de l'inconscience, non ?

Je suis allé sur le site Internet de Transports Québec pour connaitre davantage les règlements sur l'utilisation de pneus conçus spécifiquement pour la conduite hivernale. Voici donc les nouvelles dispositions applicables sur ces pneus d'hiver.

Depuis décembre 2007, le Code de la sécurité routière prévoit que :



«Au cours de la période du 15 décembre au 15 mars, le propriétaire d'un taxi ou d'un véhicule de promenade immatriculé au Québec ne peut mettre en circulation ce véhicule, à moins qu'il ne soit muni de pneus conçus spécifiquement pour la conduite hivernale selon les normes prévues par règlement du gouvernement. Cette interdiction s'applique également à quiconque offre en location au Québec un véhicule de promenade qui n'est pas muni de ce type de pneu. (...)»

Vous devez savoir que les véhicules de transports publiques, comme les taxis, ont l'obligation de faire installer des pneus adaptés pour nos saisons. de plus, ils doivent se soumettre à une inspection prévues tous les six mois. D'ailleurs, j'en parlait dans mon billet du 19 novembre sur ces nombreuses obligations applicables à tous les chauffeurs-propriétaires de taxi à travers la province.

«Le règlement avait été adopté le 17 septembre 2008. Il est important de rappeler que les pneus conçus spécifiquement pour la conduite hivernale constituent une solution sécuritaire pour circuler l’hiver. Ils sont conçus en vue d’obtenir une adhérence maximale sur une surface enneigée ou glacée.»

Par ailleurs, si vous avez des questions qui vous chicotte à ce sujet, le portail de Transports Québec met à votre disposition une FAQ (Foire Aux Questions) spécialement conçu pour vous et les personnes qui ne connaissent pas encore la nouvelle Loi. Cette FAQ possède une liste de vingt questions-réponses. Je vous invite à y faire un tour.

Et puis, il serait vraiment dommage qu'un policier vous arrête pour une vérification de routine et, ayant jeter un oeil à vos pneus et constaté que ceux-ci ne sont pas encore conforme à la nouvelle loi, qu'il n'aie d'autres choix que de vous remettre une contravention à cet effet. On dit que c'est «courir après le feu», n'est-ce pas ?

Vous devriez garder aussi en tête que les compagnies d'assurance ont tendance à ne pas indemniser les usagers négligeants. Et parfois, ça peut coûter très cher...

Alors ? Décidés de faire installer vos nouveaux pneus d'hiver ? Si c'est déjà fait, je vous dit «Bravo !» Je suis persuadé que vous aurez la tête tranquille en vous disant qu'une vie a pu être sauvée, et cela grâce à vous...

Comme professionnel de la route (les chauffeurs sérieux sont tous des pros, vous savez), je dois m'assurer de l'excellent état de ma voiture. Les pneus sont des critères majeurs à mon inspection visuelle. En effet, ces inspections sont obligatoires et nous devons les inscrire dans un livret qui doit être disponible en tout temps pour les agents de la SAAQ.

Sur ce, je vous souhaite un bon hiver, surtout si vous êtes bien chaussé sur les routes enneigées du Québec... Merci encore d'avoir pris la peine de le faire.

Bonne nuit !

Jean-François

Ma signature autorisée

jeudi 11 décembre 2008

Une flamme qui aura bientôt 18 ans !

À l'amour de ma vie, à celle que j'ai uni pour la vie, je t'aime ! Et je t'aimerai pour toujours... À ma Sylvie que j'adore. À la personne qui m'a enduré pendant dix-huit longues années passées. Des tempêtes se sont levées, des acalmies nous ont retrouvés. Des enfants sont nés. Parmi eux, l'ainé, fut adopté. Notre couple en a bavé. Mais on a pas échoué. On a seulement essayé de compléter ce qui manquait. Nous sommes tombés, nous nous sommes relevés. Avec difficulté, certes mais avec fierté.

Pour toi, Sylvie, j'ai pensé te faire jouer cette chanson que j'ai aimé sur le moment, que j'ai aimé à l'époque de mes études aux secondaires. À une époque où j'étudiais au Collège Bourget, un collège privé et situé à l'autre bout du monde, tout près de la frontière ontarienne. Un endroit que j'ai adoré. Et que de bons souvenirs.

Je te la dédicace pour toi, Sylvie. Et je la dédicace également à tous les amoureux qui aiment et aimeront encore et encore leurs femmes, leurs blondes, leurs conjointes, leurs mères... Sans oublier les habitué/es de ce blogue, comme les visiteurs, ceux et celles qui sont de passage. Et enfin, mes confrères de travail, mes nombreux collègues.

J'avais envie de vous faire entendre cette pièce musicale enregistrée en 1978 par Dr Hook. J'étais en secondaire 2 à ce moment-là. Et dire qu'après mes études, plus tard, beaucoup plus tard, que je me serais un jour retrouvé assis, derrière le volant et comme chauffeur de taxi. À Boucherville. Sur la Rive-Sud.

Faut croire que je me suis promené pas mal, aussi. De Montréal (1964 à 1973) à Fabreville, Laval (1973 à 1985). De Laval à Montréal (1985 à 1989). De Montréal à Longueuil (1989 à 2008) - la rencontre avec mon épouse Sylvie, celle qui scellera mon destin et le sien pour 18 ans consécutifs. - De Longueuil à... Encore Longueuil... (2008 à ...) Mais seul l'avenir nous le dira. Et j'y crois...

Merci Sylvie ! xxx...

Bonne nuit !

Ma signature autorisée

mardi 9 décembre 2008

Un lavage à «frette»

Il m'arrive de rendre service plus souvent qu'autrement ces jours-ci. Une collègue de travail (eh oui, vous avez bien lu) me demande quelques fois de la reconduire chez elle. Non, il n'y a rien à lire entre les lignes car c'est purement professionnel. Elle n'a pas de voiture, tout simplement et elle doit laisser la van-taxi chez le conducteur de jour (tout comme moi). Comme elle ne peut être reconduite à la maison par son collègue, elle doit se «quêter» des raccompagnements. Pas évident.

J'ai toujours aimé rendre service. À l'occasion, pas trop souvent. Mais il m'arrive alors de craindre de ne pas pouvoir dire «non» à une personne et je vais me sentir mal dans ma peau si je refuse de l'aider. Je suis comme ça. Et comme cette dame est gentille avec moi, je ne pourrais lui refuser ce service. De toute façon, elle me remet toujours une somme d'argent pour payer l'essence. Parce que de Boucherville à Longueuil (agglomération Vieux Longueuil), le taximètre grimpe assez vite.

Donc, je me trouvais chez Provigo hier soir et il faisait «frette». Je reçoit un appel en provenance de cette dame. Elle me demande d'abord si la soirée est occupée (question de se renseigner si elle devrait continuer le boulot ou retourner à la maison) et je lui répond qu'à cette heure-là, c'est redevenu calme. Je rajoute qu'il y a deux autres voitures en service. Je me rend compte qu'elle ne parle plus. Après une pause de quelques secondes, elle me demanda si je pouvais aller la chercher à l'endroit convenu. Je lui donne mon accord et avant de fermer le cellulaire, elle me dit qu'elle devait mettre de l'essence et laver le taxi pour l'extérieur. Il devait vraiment être sale et je pouvais comprendre, mon chauffeur de jour l'avait fait lui aussi.

Tout à coup, j'ai réalisé qu'avec ce froid, l'eau du car wash serait gelé assez rapidement et pouvait s'infiltrer dans les trous de serrures et partout ailleurs. J'allais lui dire d'attendre pour le laver dans un lave-auto manuel mais elle avait déjà fermé son portable. Quelle gaffe ! M'enfin, elle avait été trop vite aussi...

J'avais terminé mes achats et je l'attendais dans le stationnement du conducteur- remplaçant. Elle arriva enfin et lorsqu'elle immobilisa le véhicule, sa portière était ouverte. Je suis sorti de ma voiture et me suis approché de la sienne en lui faisant un signe du doigt qui pointait vers la porte et lui demandai ce qu'elle avait. «La cr... de porte est gelée !» me dit-elle d'un ton rageur. Elle ajouta qu'elle avait fait laver la van dans un lave-auto à jets doux. «Tu es sérieuse ?» Il était trop sale et elle avait peur de se faire gronder.

Mais le problème n'était pas simple. Le mécanisme qui verrouille la portière et qui est situé dans la porte même (la partie visible si la porte est ouverte et qui se referme sur l'autre bout et qui garde la porte fermée) était vraiment gelé. Il n'y avait pas 36 solutions : soit elle devait se rendre au garage pour acheter un dégivreur de serrures, soit elle continuait de bosser en laissant le chauffage au maximum. Le système finirait bien par dégeler.

Elle me demanda mon avis et je suis aller chercher cette petite bouteille blanche. J'espérais toutefois qu'elle ferait un miracle... Quelques secondes plus tard et après avoir arrosé le mécanisme bien généreusement et jusqu'à la dernière goutte, on pouvait refermer la portière. Génial !

Nous avons ensuite pris le chemin du retour, reconduire le taxi à son stationnement. Et nous sommes parti ensuite vers Longueuil. Intérieurement, je ne pouvais pas croire que, malgré son expérience de la route, des intempéries, du verglas et j'en passe, jamais je n'aurais cru qu'elle aurait fait laver le taxi par un froid sibérien. Ok, juste -20 celsius. Me semble que c'est suffisant pour ne pas laver son outil de travail, et cela au risque de ne plus pouvoir ouvrir les portes. C'est juste logique, non ? Oui tu peux laver une auto par temps froid mais à la main seulement. Sachant que l'eau peut s'infiltrer partout, il faut aussi l'essuyer partout. Enlever le plus d'eau possible. Éliminer les coulées.

Je crois qu'elle a eu sa leçon. J'espère du moins. Et juste avant de quitter mon taxi, elle me remercia longuement pour mon aide. Je n'ai pas de problème avec ça. Et j'avais ajouté : «mais parcontre, évite les lavages automatisés par temps froid, ok ?»

Bonne nuit !


Ma signature autorisée

samedi 6 décembre 2008

Je m'arrête ou je continue ?

2h30. L'heure du «last call» a sonné dans la majorité des bars et bistros de Boucherville. Les appels à la centrale commencent à entrer et les lignes téléphoniques ne dérougiront pas pendant une bonne heure. Les répartiteurs, particulièrement Jacques, un grand Jack, c'est le cas de le dire, va passer un bon moment à jurer et maudire les nombreux clients de bar qui appelleront en double, faute de vouloir redonner leurs prénoms à leurs premières tentatives et histoire de ne pas envoyer «en double» nos taxis déjà en nombre restreint.

Ce qui équivaudra aussi à multiplier les pages d'appels de l'écran d'ordi de Jacques. Il en avait deux avant le «train» (le rush, dans notre jargon) de 3h00. Il en aura sûrement quatre ou cinq à peine 10 minutes passé la fermeture officielle. Il a l'habitude mon Jacques, mais chaque fois, à l'approche du train, il grince des dents à l'idée de devoir traverser la mini tempête qui éclate à chaque vendredi, samedi et même certains jeudis de la semaine.

Mais cette fin de semaine sera différente. Elle sonne le départ à la course aux cadeaux pour la période des Fêtes. Les magasins fermeront leurs portes, en semaine et heureusement à 21h00 précise. Les nombreux «partys de bureau», ont déjà débuté depuis le début du mois et vont s'étirer de plus en plus tard. On voudra continuer de consommer alcool sur alcool.

2h45. Je freine devant le club La Commission des Liqueurs. Le chic club du beau et nouveau quartier de Boucherville, et tout près du Centre Multiculturel. Un lac aménagé, faisant face aux portes du club et dont j'ignore encore le nom, est un vrai chef-d'oeuvre en aménagement paysagé. Il est aussi à quelques pas du très chic resto-bar le Novello, un Haut de Gamme reconnu pour sa fine cuisine italienne et où les fines bouches se rassemblent en grand nombre parmi les tables parsemées de chandelles décoratives et qui met l'ambiance du restaurant vraiment en valeur.

2h55. J'attend que mon client se présente à ma voiture. Il le fera enfin. Deux types assez costaud s'avancent vers la portière côté passager et l'un deux me fait signe de baisser la vitre, ce que je fait.

- «On attend mon chum pis on part. Ça sera pas trop long. Vous allez à Carignan ?»

- «Oui. Je peux même aller jusqu'à Québec si vous voulez. Mais à vous voir, je me doute bien qu'on y pensera même pas.» C'était ma joke habituelle, pour faire rire la clientèle. Briser la glace. La plupart du temps, ça marchait bien. Mais pas cette nuit.

- «Attendez-moi, je vais le chercher.» Et le grand Jack parti chercher son copain.

Après quelques instants qui m'avait paru plutôt long, j'ai reconnu mon futur client ressurgir du cadre de porte du club avec un autre gaillard qui semblait avoir du mal à marcher droit. Son copain était carrément ivre. Après quelques difficultés à se rendre jusqu'à la portière, celui qui portait l'autre l'installa sans peine et fit le tour du taxi. À peine assis et au son de la portière qui se referme, mon signal de départ, j'ai décollé pour laisser enfin la multitude de quêteux de taxi sur le trottoir à me fixer dédaigneusement. À regarder mon taxi s'éloigner, prendre de la vitesse pour quitter ce lieu d'enfer qui semblait encore coller à mon pare-choc arrière. Un soulagement sans borne.

Je roule sur le Boul. de Montarville à vitesse normale et vire à gauche à la lumière de trafic pour prendre la bretelle menant à l'autoroute 20 Est. Elle me dirigera ensuite vers la 30 Ouest. Vers Brossard, Châteauguay. À peine embarqué sur la 30, et à peine quelques mètres consommés, le plus grand des deux, celui qui pouvait parler et qui était assis juste derière mon siège, me fixa dans le rétroviseur pour me demander d'arrêter la voiture. Cete fois, je ne me posais même pas la question. J'avais déjà une bonne idée de ce qu'il allait m'arriver : la période de vidage de bols gastriques.

Je savais pourtant que ça allait arriver dans les jours qui allaient venir. Mais pas si tôt. Surtout pas cette nuit. Mais... oui. Et moi qui n'a pas le coeur solide... C'est vrai ! Au moindre son qui ressemble à du vômissement, mon visage vire au vert cramoisi. Ce qui me donne envi de vômir, c'est de voir ou d'entendre quelqu'un... vômir. La pire situation pour un chauffeur de taxi. Si je salit la voiture, je perdrai en partie ma source de revenu pour le reste de la nuit. J'appréhende la situation à chaque soirée de boulot, mais je ne m'attendais pas à ça si vite.

Après un premier arrêt, le gars assis derrière moi aide son copain, moralement, à sortir du taxi pour faire la toilette de son estomac. Les feux de détresses actionnés, les fenêtres ouvertes toutes grandes, j'attends que le copain ait fini. Et moi, je ne pense qu'à une chose : arriver au plus sacrant. Mais ne riez pas. On va prendre une éternité à se rendre chez eux. Une éternité. pour moi surtout. Un bon dix minutes plus tard, l'autre se réinstalle de peine et de misère, le visage aussi vert que le mien et referme la porte. Le bavard derrière moi me dit que c'est ok. je me remet en route.

- «Roulez pas trop vite, m'sieur. Les bosses vont le faire vômir.» Ah non, c'est pas vrai !

- Je rétorque : «Plus vite on va rouler, plus vite vous aller être chez vous, vous comprenez ?» J'ai dû rouler à une vitesse plus que réduite. À 60 km/heure, sur l'autoroute, ça commence à être long. Et plus je roulais lentement, plus je regardais le gars assis du côté opposé. Il avait vraiment l'air malade. Sa tête fixait le plancher, comme s'il essayait de se concentrer sur l'unique but de sa pensée : ne pas vômir dans la voiture de taxi. Je les avait averti au départ : au moindre son de ... vous avez quoi, je devrai augmenter mon tarif. Pour la perte de revenu pour les heures perdues, et pour le prix d'un lavage pour ce genre de cas. Bon Dieu que le voyage allait être long.

Finalement, j'ai stoppé le taxi une autre bonne dizaine de fois. le type derrière mon dos venant à l'aide de son chum et l'encourager joyeusement à prendre son temps. Moi, tant que le malade parvenait à se rendre dehors, je m'en foutait. Je regardais le compteur tourner, tourner et je trouvais cruel, en quelque sorte, de le laisser continuer. Après tout, pourquoi faire ? C'est eux qui ont bu. Pas moi.

- «Ok m'sieur. Vous pouvez y aller. Mais pas trop vite s'il vous plait.» Ben oui, me dis-je intérieurement.

- «En autant que vous me disiez le chemin quand on va arriver. Ok ?»

- «Pas de problème, m'sieur.»

Finalement, on a fini par arriver, à carignan. Une petite localité entre Saint-Hubert et Chambly. Pour quelqu'un qui veut la paix et la tranquilité, c'est l'endroit rêvé. Pour le coût des taxes aussi. Je suis entré dans l'allée de petites pierres menant à son logement. C'était une belle grande maison. Mon client «plus sobre» sortit le premier. Suivi de son comparse, en titubant difficilement, il essaya de fermer son côté de porte. Elle était dur à fermer, mon Impala datant de 2002. Un dinosaure pour un taxi.

On me paya par carte de crédit, une Amex. Le montant s'était élevé à une bonne cinquantaine de dollars mais à voir le genre de carte, le titulaire ne devait pas être un «tout nu». Malgré tout, j'ai demandé une authorisation finale à la centrale. Après quelques secondes, Jacques me répondit le plus sérieusement du monde que la centrale ne pouvait pas émettre l'autorisation avant quelques temps. Quoi ? On était pas dimanche matin pourtant. Juste samedi matin ! Mais comme ça roulait à Boucherville, je ne pouvais pas me permettre de m'attarder inutilement. Je devait me fier à la bonne foi de mon client. Après avoir raccroché le microphone, j'informai le client de la situation et que je devais prendre ses coordonnés au cas où. Il comprennait mon incrédulité mais se plia de bonne grâce à la procédure.

Et j'ai pu quitter les lieux enfin. Soulagé, certes mais tout de même avec le coeur fragile. Tout en accélérant sur la 30 Est en direction de Boucherville, j'ai comme eu une sensation bizarre. Une odeur fétide planait dans l'air. Ben voyons, ça se peut pas. Le gars était toujours sorti pour se soulager l'estomac. Mon imagination me joue des tours. Peut-être leur haleine d'alcool, mélange de bière, de shooter et je ne sais quoi d'autres flottait encore dans l'air. J'ai ouvert ma vitre de moitié et l'odeur a fini par se résorber pendant le retour. Enfin, je venais de vivre un voyage des plus difficiles. En espérant que ce sera la dernière fois avant le Nouvel An...

Bonne fin de semaine et bonne nuit !

Ma signature autorisée

mercredi 3 décembre 2008

Épreuve difficile

J'avais appris la mauvaise nouvelle de la bouche d'une employée de l'établissement, un restaurant très prisé de la Rive-Sud, de mon patelin, quoi. Le genre de nouvelle que tu ne veux jamais croire parce que dans notre bulle bien fermée, surtout ce genre-là, elles n'entrent pas facilement. Il faut la crever pour s'en rendre compte.

Samedi dernier, je venais d'apprendre de façon assez brutale qu'un employé bien apprécié et aimé de ses collègues venait de s'enlever la vie. Pas chez lui, mais au boulot. Il avait attendu que le dernier quitte les lieux. Il a pris le temps de verouiller la porte principale et la sortie arrière pour réaliser l'impensable. Pour quitter définitivement. Il avait à peine 25 ans. Un jeune homme en pleine force de l'âge.

Je le connaissais comme client. Un bon client. Un type qui paie bien, généreux comme tout puisqu'il connaissait bien le métier qu'il pratiquait (vous devez savoir que pour cette rédaction, je ne dévoilerai pas les noms des personnes principalement impliqués, le nom de l'établissement ni le lieux de location du bâtiment par pure respect pour les proches qui pourraient, même par le plus grand des hasards, tomber sur ce billet).

Il ne prenait pas le taxi bien souvent puisque j'avais dû le reconduire à une ou deux reprises seulement. Mais j'avais appris le malheur par un employé qui travaille à proximité et qui le connaissait bien. Au début, je ne voulais pas trop y croire. Mais la vérité me rattrapa assez rapidement. Le stationnement fut vide pendant deux jours d'affilé. C'était suffisant pour mon orgueil.

Et moi qui croyait que c'était une autre personne. Un autre type que je connaissais très bien pour l'avoir reconduit maintes fois. Parfois il voyageait seul, parfois en compagnie de son épouse. Le choc aurait sûrement été bien pire. Ma femme le connaissait aussi, relations d'affaires oblige. Mais peu importe. Une vie s'est éteinte. Jeune. Trop jeune. C'est injuste. Il avait la vie devant lui. Pourquoi ?

Je désire ici quitter sur une note musicale. Vous la connaissez sûrement. Le groupe a été populaire dans les années 70. Les Eagles fut mon groupe préféré de ces belles années. Les balades étaient belles et inspirantes. jamais je n'aurais cru la faire entendre à un la mémoire d'un jeune homme. Mais la raison principale était que le titre me semblait juste. Approprié. «I Can't Tell You Why», interpreté par The Eagles.

«Je Ne Peux Te Dire Pourquoi», la raison de ce geste insensé et qui fait mal. Un départ précipité. Brutal. Injuste. Non, il ne pourra plus jamais dire «pourquoi».

J'aimerais offrir cette pièce musicale aux proches, ainsi qu' à tous ceux et celles qui l'ont connu. J'offre également mes sympathies. En sa mémoire.

**********

Par la même occasion, j'aimerais honorer la mémoire de mon beau-père, décédé le 29 décembre dernier. Oh, il a bien vécu. Il était bien entouré, il était bien aimé de tous et particulièrement de sa fille, ma femme. Le premier anniversaire de son départ fera mal. Très mal. Ce sera un Noël triste. Une période des Fêtes sans le Papy des petits-enfants. Il faudra pourtant faire avec. Pas évident. Non, vraiment pas.

Pour ma Sylvie, c'était plus qu'un père. Il était son confident, son ami, son épaule. Elle pouvait s'y appuyer en des temps difficiles. Triste mais inévitable. Un cancer généralisé. Il avait même réussi un tour de force : survivre pendant 15 ans... Toute une rémission !

Bon, je vous laisse. J'aurais pu élaborer un peu plus mais je préfère vous laisser sur cette balade. Je n'aime pas trop rédiger des billets tristes mais le prochain devrait être pas mal plus gai. J'espère... Merci. Et bonne nuit !


Ma signature autorisée

mardi 2 décembre 2008

Café-Blogs, édition du 7 décembre 2008


Café-Blogs, édition du 7 décembre 2008

Pour la seconde fois depuis sa création, la 2e édition du Café-Blogs se tiendra le 7 décembre 2008 à 11h00, précisément. Comme j'ai su ce matin, en lisant mes courriels que l'heure avait été déplacé par rapport à ce qui avait été prévu à l'origine, je ne pourrai donc pas me déplacer pour assister à cet évenement conçu par et pour les blogueurs de la blogosphère québécoise.

J'aurais pourtant aimé le faire, juste pour le plaisir de rencontrer à nouveau une blogueuse de talent, Brigitte, une personne que j'avais déjà rencontré auparavant lors du lancement de trois recueils pondus par les trois personnalités de la blogosphère : Pierre-Léon et UN TAXi LA NUiT, Caroline Allard et ses Chroniques d'une mère indigne et finalement le recueil de Lucie Bienvenu et son carnet Lucie le chien. Ce lancement avait eu lieu le 16 mars dernier à 17h00.

Après cet évenement, nous étions allé casser la croûte dans un restaurant du vieux Montréal. Le service n'avait pas été à son meilleur mais l'ambiance, elle, était franchement délicieuse. J'ai réalisé ce soir-là que pour une personne timide comme moi, je m'étais débrouillé assez bien. J'ai eu la chance de faire connaissance avec l'entourage de Francis (sa femme Chantal, Mel, Brijit et son copain). Une soirée qui restera marquée dans ma mémoire, la mémoire d'un nouveau blogueur, fraîchement débarqué dans l'univers virtuel de la blogosphère.

Brigitte Laniel fut celle qui, par l'entremise d'un autre carnetier, Francis, qui avait commencé à me rendre visite sur mon ancien blogue (À bord du 558) de temps en temps au début, et plus fréquemment par la suite. Nous avons tissé des liens amicaux, je lui ai rendu visite à sa magnifique résidence de Boisbriand, sur la Rive-Nord. Résidence qui, je dois l'admettre, avait été rénovée entièrement de ses propres mains. Il mérite encore mon admiration d'ailleurs. Depuis qu'il a quitté le pays pour un emploi au sein de l'O.N.U. (en Afrique du Sud, je crois), je n'ai plus eu de ses nouvelles, à part son appel en direct du continent africain. Depuis, plus rien. Quelqu'un pourrait m'en donner S.V.P. ?

Donc, pour résumé le tout, ce Café-Blogs se tiendra à Montréal le 7 décembre 2008, à 11h00 AM. L'adresse pour s'y rendre est le 2025 de la rue Parthenais, local 245. Pour en savoir davantage sur cette rencontre, cliquez ICI. D'ailleurs, si vous souhaitez faire comme moi et soutenir Brigitte, parlez-en, tout simplement !

Ma signature autorisée

lundi 1 décembre 2008

La grande guignolée des médias de la Rive-Sud

C'est en parcourant la municipalité de Boucherville, de long en large, en pleine tempête de neige, les pneus de mon taxi laissant des traces toutes fraîches dans cette neige mouillée, ces flocons mêlées de sluch, évitant surtout d'aroser les piétons qui marchaient et qui se tournaient souvent la tête dès qu'ils entendaient un bruit de moteur approcher derrière eux, sur l'unique trottoir de la rue du Fort St-Louis, tout en accélérant le pas. Cette neige, la première de l'année (à condition que cette accumulation parvienne à rester au sol) et la première depuis le début d'un hiver qui n'était pas encore arrivé de façon officielle.

La soirée était assez calme malgré la quantité de floncons tombés sur le sol. Les recettes amassés cette nuit me l'avaient prouvé d'ailleurs : 5 clients/es seulement en l'espace de 8 heures. Pourtant, les dimanches que j'ai connus m'avaient semblés plus productifs. Plus payant. Mais un chauffeur de taxi ne doit pas s'arrêter à cette constatation. Il en vivra d'autres soirées de maigres pitances. Mais une soirée de tempêtes de neige ? À Boucherville ? Tout est possible dans cet univers.

C'est en tournant le coin d'une rue principale, la rue De Montarville que j'apperçu l'affiche qui me donna l'inspiration pour la rédaction du présent billet. J'avais stoppé mon Impala 2002 droit devant l'enseigne lumineuse. Voilà, mon idée était toute tracée d'avance. Comme Montréal, la Rive-Sud avait sa propre guignolée des médias. Avec des artistes de chez nous. De Boucherville.

Ce fut en 2001, le 13 décembre exactement, que la grande guignolée des médias nationale fit son apparition parmi la population québécoise. Et la première édition fut un succès sans précédent. Les 16 différents médias de la métropole avaient réussi à obtenir $ 392 834 en plus de 16 891 sacs d'épicerie. Ils ont pu amasser ces dons grâce à la générosité du public et aussi avec l'aide des principaux marchés d'alimentation et des pharmacies.

Sur la Rive-Sud de Montréal, cette fois, ce fut en 2002 que cet organisme fit ses débuts. Le but premier était de venir en aide aux 37 organismes des cinq villes qui forment aujourd'hui l'agglomération de Longueuil en gardant sur son territoire les dons et denrées reçu de la population locale. Depuis lors, la guignolée vient en aide à des familles démunies ou en difficultées afin de recevoir toute l'aide qu'ils ont besoin en cette période difficile de l'année.

L'année suivante, l'organisme avait reçu des dons totalisant $ 47, 027.13 en provenance du public de tous les arrondissements.

Mais l'année 2007 fut une réussite qui allait au-delà de toute attente. L'objectif de la campagne était d'amasser la somme de $ 225,000 dollars. Mais les 20 différents lieux de collectes permirent d'amasser finalement $ 255,000 dollars. Cela représente, de 2002 à 2007, un grand total d'un millions de dollars, soit $ 658 000 en argent et le reste en aliments et dons divers. La dernière collecte avait ainsi permis, en 2008, d’aider plus de 15 800 personnes et familles dans le besoin.

Cette année, une fois de plus, la grande guignolée des médias se donne pour défi d'amasser $300,000 en argent, en dons et en denrées pour venir en aide aux personnes défavorisées de la Rive-Sud. Celle-ci débutera le jeudi 4 décembre, de 6h00 à 21h00 à l'un des nombreux points de collecte identifiés sur le site. Si vous ne savez pas quoi donner exactement, je vous suggère de visiter ce lien. Bien sûr, vous pouvez faire un don en ligne. Sachez que les organismes bénéficiaires de la Rive-Sud aiment recevoir ce type de don puisqu'ils leurs permettront d'acheter pendant l'année entière les denrées nécessaires aux familles démunies.

Pour la première fois sur ce ce blogue, j'ai le privilège de venir en aide aux moins nantis que moi en vous rappelant l'importance de ce geste de solidarité et d'amour. Un geste qui permettra ainsi à plusieurs familles dans le besoin de pouvoir manger à leur faim et aux enfants de pouvoir, une année de plus, croire au Père Noël. Merci !

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