dimanche 30 août 2009

Chauffeurs-blogueurs du monde

Blogues de chauffeurs(es) de taxi dans le monde


Si ça vous tente, allez jeter un oeil à leur création. Évidemment, la barrière de la langue est un handicap, sauf si Google est présent sur les blogues en question. En voici quelques-uns :



Liens utiles :
Ma signature autorisée

mercredi 26 août 2009

Je me présente


Photo datant de 1995 alors que j'étais chauffeur d'autocar


S'il y a bien une chose de difficile à faire, c'est bien de parler de soi-même. Et comme on dit, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Mais voilà, depuis l'ouverture de ce blogue en 2009, je ne me suis jamais présenté. Même encore maintenant, j'ai du mal à rassembler mes idées pour arriver à écrire ces quelques lignes sur moi, autant dans la vraie vie que sur le Net.

J'habite à Longueuil mais je bosse à Boucherville. J'aurai 45 ans très bientôt et je suis père de trois enfants dont deux sont adultes. Mon ainé aura 27 en janvier prochain et ma fille 19 ans en février. Le cadet aura, quant à lui ses 16 ans en septembre. Maudine que le temps passe vite.

J'ai démarré cette page Web pour l'amour de l'écriture en premier lieu. Je lis à mes heures, certes mais j'aime écrire aussi. Je n'ai pas le talent d'un intellectuel et pourtant, je me débrouille pas si mal. Je sais que je peux faire mieux et je m'en rend compte en faisant le tour de mes fidèles abonnés à chaque jour, ou presque et selon ma disponibilité.

En arrivant du boulot, j'allume l'ordinateur, j'ouvre ma session et clique sur le lien Un taxi sur la Rive-Sud. La plupart du temps, je commence la lecture de vos textes et la rédaction de mes commentaires. Si j'ai un texte à pondre, je le ferai en tout dernier, ce qui m'occasionne de me coucher tard et de me lever tard, cela va sans dire. Bref, au début, je ne connaissais pas encore le monde de la blogosphère ni dans quoi j'allais m'embarquer. Maintenant je sais.

Comme vous l'aurez remarqué, je ne cache pas mon identité par un nom d'utilisateur quelconque (comme Taximan535 sur WordPress ou Yahoo!). J'utilise mon vrai prénom. Mon nom au complet vous est déjà accessible sur ma page Facebook. Pour ma part, je n'ai rien à cacher. Ce que vous devez savoir est déjà publié sur ce blogue : tout est sur mon profil. La balance, je le garde pour moi, ce qui est normal après tout.



Série H3-45 de Prévost Car (48 à 56 places)

Je suis donc un chauffeur de taxi qui a débuté dans ce métier en 1993 et à temps partiel. À l'époque, je travaillais comme chauffeur d'autocar (des autobus de type Voyageur, Orléans Express) comme emploi saisonnier. Comme les touristes nous visitaient seulement l'été, je devais me trouver un emploi pour l'hiver. Parfois, je réussissais à me trouver un taxi (à 40%) et parfois aussi, ils étaient rares. Je devais donc me rabattre sur le chômage, seul moyen de survivre jusqu'à la saison prochaine, soit le mois de mai ou juin.

Il m'arrivait aussi de ne pas faire de taxi pendant quelques hivers de suite car la compagnie d'autocar qui m'embauchait avait obtenu un lucratif contrat de transport avec ADM (Aéroport de Montréal) à mes débuts. Autocar Connaisseur (maintenant Coach Canada) était géré par un italien, un Sicilien en fait. Il était dur en affaire et l'était aussi envers ses propres employés. On avait un salaire de misère, soit $9.50 de l'heure, ce qui était bien peu par rapport aux nombreuses responsabilités qu'un chauffeur d'autocar pouvaient avoir. Aujourd'hui, les salaires ont changés mais les responsabilités demeurent les mêmes.

En 2005, j'ai dû abandonner ce métier que j'aimais. J'avais travaillé pendant 17 années dans ce domaine. J'avais voyagé comme jamais je n'aurais pu le faire. Mais le destin en avait décidé autrement. En novembre de la même année, et sans même le savoir, j'avais eu deux crises d'angine en quelques mois à peine. Le dernier m'envoya à l'hôpital Charles LeMoyne de Greenfield Park et pour une durée de 17 jours. J'avais appris que mon organe vital avait des artères (3) bloquées à 85% plus ou moins. Le cardiologue de garde avait demandé la priorité pour une chirurgie cardiaque (pontages) d'urgence. Ma jeunesse avait fait penché la balance pour les décideurs du Royal-Victoria, un excellent établissement pour ce type d'intervention.

Après cette opération à coeur ouvert, il est recommandé de rester au repos pour une période de trois mois. Quand je dis au repos, c'est de ne strictement RIEN faire. Au bout d'un mois, j'étais au volant d'un taxi. Je n'allais tout de même pas rester les bras croisés entre les murs de mon logement. Ma femme étant elle-même hospitalisée au General Hospital, je devais faire quelque chose.

Je n'avais personne sur qui m'appuyer et les enfants n'étaient pas encore capable de m'aider adéquatement. Ne me restait qu'une solution : travailler. Je n'avais pas le choix. Ma femme était absente pour une durée indéfinie et mes enfants devaient manger. Le domaine du taxi m'apparaissait donc être le meilleur boulot et la meilleure solution à court terme à ce moment là.

Et c'est l'emploi que je pratique encore aujourd'hui. À temps plein. J'habite Longueuil depuis maintenant 1989 et je me suis marié en 1991 aux États-Unis, dans l'état de New York, tout près de Plattsburgh. J'ai bossé surtout sur le territoire de Longueuil (et les autres villes alentours) depuis plus de vingt ans. Le 14 juillet 2008, j'étais forcé de changer de lieu de travail pour une raison bien simple : le propriétaire de la voiture 558 immatriculée (T02) pour le territoire de Champlain venait de vendre son permis. Et il l'avait vendu à un haïtien.

Comme je l'avait prévu, le nouveau patron avait embauché un compatriote. Je me suis donc retrouvé temporairement sans emploi pour un bon mois. Mais je savais que j'allais recommencer le boulot. Et j'étais tout excité à l'idée de rouler dans une ville qui m'était alors inconnue. Cartes de Boucherville aidant, la première moitié de l'année fut un calvaire. Je ne connaissais que les artères principales. Les rues secondaires m'étant pour la plupart inconnues, je devais consulter mes cartes le plus souvent qu'autrement. Mais j'ai réussi à passer au travers. Aujourd'hui, je peux me diriger sans l'aide du client(e) vers sa destination sans le demander. Je connais même la majorité des raccourcis. C'est ce qui s'appelle apprendre vite et bien. Dans mon cas, le sens de l'orientation est très utile. Heureusement que mon expérience comme coach driver m'avait aidé.


Mon taxi, une Chevrolet Impala 2008


Voici quelques-uns de mes liens personnels :

Ma page Facebook


Bookmark and Share



Si vous souhaitez me laisser un message en privé, vous pouvez me joindre à l'adresse de courriel suivante : taxi535@gmail.com. Mon profil Blogger est également accessible sur cette page. Merci !
Ma signature autorisée

mardi 25 août 2009

Mention légale

Mention légale

Les commentaires que l’on peut trouver au pied des billets reflètent uniquement l’avis de leur auteur.

Vous êtes invité à suivre la néthique (Charte de bonne conduite générale : éthique et civilité du blogue)

Modération : Tout commentaire dérogeant aux principes de la néthique n’a pas sa place sur ce carnet. Notamment, les propos injurieux, diffamatoires, xénophobes, racistes, antisémites, pornographiques, révisionnistes, homophobes, sexistes, d’incitation à la haine, à la violence ou en général tout sujet contraire à la loi et aux valeurs humanistes. L'auteur se réserve le droit de supprimer sans avertissement tout commentaire dérogeant à cette règle.

Collecte de données personnelles : lorsque vous postez un commentaire sur ce blogue, vous devez fournir votre nom (ou votre pseudo) ainsi que votre adresse de courriel. Ces informations sont stockées dans une base de données. Votre adresse de courrier électronique ne sera jamais affichée sur le blogue ou utilisée pour quelque raison que ce soit sans votre accord.


Votre adresse IP est également enregistrée mais ne sera jamais affichée, exploitée ou communiquée. Sauf dans le cas où ce serait requis par la justice. Conformément à l’article 34 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous avez un droit d’accès, de modification et d’opposition sur vos données personnelles enregistrées par le blogue.
Un cookie peut aussi être enregistré dans votre ordinateur pour permettre à votre navigateur web de conserver les informations que vous entrez dans le formulaire de commentaire. Afin que vous n’ayez pas à les ressaisir à chaque fois que vous déposez un commentaire sur le blogue.

(Les textes originaux de ces mentions légales sont issus du site nethique.info - Fiche du wiki.nethique.info “Les mentions légales“)



Introduction d'une nethique
(Source : Intro)

L’homme a besoin de communiquer et de vivre avec les autres, il doit établir pour se faire de bonnes relations humaines fondées sur le respect de l’autre. Sur l’Internet, un document de référence qui s’appelle “netiquette” datant de 1995 propose les règles de savoir vivre. Connue des internautes préhistoriques alors que le réseau comptait quelques centaines de milliers d’utilisateurs, la netiquette a manqué de promotion de la part des grands acteurs de l’Internet, pourtant elle favorise une forme d’instruction civique planétaire.


Nous proposons une néthique, qui repose aussi sur la notion d’éthique, non seulement de règles de savoir vivre, mais de responsabilité et de devoirs. Un engagement personnel non imposé, mais proposé par les blogueurs sur leur propre blogue.

Nethique.info
                                                     
 Voici quelques liens en rapport avec cette mention légale :

Ma signature autorisée

lundi 24 août 2009

Merci !

Je ne sais pas trop comment le dire mais faut je me lance, anyways. Vous avez certainement remarqué que j'allais moins commenter sur vos blogues respectifs et je m'en excuse bien sincèrement. Normalement, je lis vos récits presque chaque jour ou, à tout le moins, le plus souvent possible. Vos textes me font du bien et enrichissent le français que je maîtrisais mieux à l'époque de mon secondaire vers la fin des années 70 (1978 à 1982 précisément).

Malheureusement, le temps me manque de plus en plus pour écrire mes propres textes (parfois je dois en planifier plusieurs pour libérer du temps) et me rendre chez vous pour lire les vôtres. Mais vous savez comme moi que la seule façon de savoir si telle personne est passé nous lire est la rédaction d'un commentaire. Donc, la cause de mes absences est bien simple : le manque de travail. Pour arriver à s'offrir un salaire raisonnable, on doit augmenter nos heures de travail. Je ne parle pas juste de moi, mais c'est sûrement le cas partout dans la province. Peut-être même ailleurs au pays. L'ouvrage est rare par les temps qui courent.

J'ai entendu dire que plusieurs propriétaires qui venaient de s'acheter un permis de taxi (évalué à près de $200 000 dans la région métropolitaine) risquent la faillite. Ce que nous vivons est bien réel. Demandez-le à votre chauffeur de votre localité et il vous répondra la même chose. On est dans le creux de la vague. D'ici à l'automne, soit vers le mois d'octobre, les difficultés iront sûrement en s'amenuisant, au fur et à mesure que l'hiver va s'installer. Dès la première chute de neige, les affaires devraient reprendre normalement. Le gros de la récession devrait également être passé. Du moins, espérons-le.

Voilà ! Je voulais que vous le sachiez. Je craignais que vous puissiez mal interpréter mes absences de commentaires (pour moi les commentaires sont importants) sur vos blogues. Mais je fais ce que je peux et mon travail ne me permet pas de tout faire en peut de temps. Alors quand arrive ma journée de repos, j'en profite pour me reposer, lorsque c'est possible. Alors qu'auparavant, je passais ma journée à dormir et la soirée à pitonner sur le clavier de l'ordinateur, ce qui n'est pas vraiment la vie rêvée pour un chauffeur comme moi.

Merci et bonne nuit !
Ma signature autorisée

dimanche 23 août 2009

Distraction fatale

On dit qu'une image vaut bien mille mots. Imaginez quelques milliers d'entre-elles étalées sur quatre minutes et quinze secondes... Ça en fait des mots ! Je vous laisse visionner ce vidéo assez réaliste mais peut-être trop, finalement. Le site YouTube a d'ailleurs classé son contenu parmi les "inappropriés" de son réseau par les utilisateurs de cette communauté.


Ça fait réfléchir, non ? Merci à Hispong pour l'idée !

J'espère que les inconscients auront compris le message une fois pour toute ! Idem pour les agentes de police - j'en avais surprise une au volant, l'auto-patrouille en attente à un feu rouge et à une intersection importante de la ville. La femme riait au téléphone et sa collègue aussi ! - et les récidivistes qui se foutent des conséquences. Malheureusement, dans des accidents mortels comme celui-ci, les dommages collatéraux sont fréquents. Trop même.


Vous savez quoi faire, désormais. Le main-libre est disponible chez tous vos fournisseurs. À vous d'y voir !
Ma signature autorisée

vendredi 21 août 2009

Une dure leçon

Un chauffeur de taxi de la Vieille Capitale aura à débourser $20 000 pour avoir éjecté un client éméché qui venait de l'invectiver à quelques reprises. Pour avoir pété sa coche suite à son deuxième avertissement, le chauffeur en question aurait expulsé le client indésirable de son véhicule en le projetant au sol brutalement. Le client s'est blessé sérieusement en chutant et a dû subir de multiples chirurgies. Il aurait aussi été plusieurs mois sans pouvoir travailler.

Selon le journaliste Éric Thibault du Journal de Québec, Gaétan Descarreaux aurait été jugé coupable au criminel pour le même geste. En effet, il avait été trouvé coupable de voies de fait et devra purger les cinq prochain mois dans la collectivité. Payant pour un chauffeur de taxi borné, non ?

S'il avait demandé l'assistance des policiers de Québec, il ne serait pas dans cette situation aujourd'hui. Dommage à dire et même si je vis des situations similaires à la sienne au quotidien, je ne partage pas nécessairement ce qu'il a fait. Lui ou un autre. Sauf avis contraire, un chauffeur de taxi est tenu de ramener son client à destination. Il ne peut le débarquer ou l'expulser de son taxi n'importe où, sauf si sa vie est menacée.

Dans mon cas (voir mon histoire ci-dessous), j'étais à Longueuil et sur une artère de Longueuil très achalandée et bien éclairée. Et ils ont collaboré. Disons que je les avais sommé de sortir et s'ils refusaient que j'allais aviser la police. Voici mon histoire. Je m'en souvient encore comme si c'était hier.

Il m'est déjà arrivé de sortir un couple qui se chicanait (je dirais qui gueulait) à l'arrière du  taxi. Je travaillais à Longueuil à ce moment-là. Je venais de quitter un bar du Chemin Chambly en compagnie d'un couple (en état d'ébriété plus ou moins avancé) et je me dirigeais dans un motel miteux de l'arrondissement de Saint-Hubert. À mi-chemin, le ton monte entre ce couple dans la trentaine et le trajet devient terriblement gênant. Je ralenti brusquement et jusqu'à immobiliser mon véhicule contre le trottoir.

 - Pourquoi on s'arrête ? 
 - Si vous cessez de crier, on pourra repartir.
 - On vous paye, alors on a bien le droit de s'engueuler, non ?
 - Pardon, mais vous me payez pour vous amener du point A au point B. Je ne suis pas payé pour endurer des conflits et surtout pas pour me faire crier dans les oreilles ! 
 - Et si on continue ? Je sentais que cette femme voulait me tester. Elle voulait voir jusqu'où irait ma détermination dans cette malheureuse histoire.

Le gars à sa gauche ne disait pas un mot. C'était la femme qui portait la culotte dans le taxi. Mais elle venait de trouver un os : j'allais les débarquer drette là. Je me foutais des conséquences, je me foutais du compteur (un malheureux $5.00 avait été amassé) puisque je les foutais dehors.

 - Vous débarquez ici. Maintenant.
 - On est pas arrivé encore, me semble.
 - Il me semble que vous deviez cesser de crier aussi, non ?
 - ...
 - Désolé, mais c'est trop tard. J'ai pas à endurer vos engueulades. Fait presque douze heures que je roule et j'ai pas besoin d'avoir une augmentation de décibels dans ma voiture.
 - J'ai pas à vous payer vu que vous nous expulsez du taxi.
 - Je ne veux pas de votre argent. Ensuite, je ne vous expulse pas. Je vous met dehors gentiment. Si je devais vous expulser, je serais sorti vous ouvrir la porte et je vous aurais catapulté sur le trottoir...
 - Ben là !
 - Vous sortez ou je le fais moi-même ?

La portière s'est ouverte et les deux sont sortis sans ajouter quoi que ce soit. Ils ont claqué la porte en signe de protestation mais je m'y attendais. J'avais une voiture plus âgée que la mienne actuellement et parce que j'avais gagné mon point, la frustration de mes ex-passagers étaient maintenant chose du passé. J'ai fais demi-tour et je suis parti mettre de l'essence dans mon taxi. Ma nuit venait de se terminer...

Bonne nuit !
Ma signature autorisée

jeudi 20 août 2009

Tarif en vigueur au Québec

Voici le montant qui apparait présentement sur tous les taximètres de la province :


La vignette tarifaire en vigueur actuellement
Vignette tarifaire en vigueur

Vous ne devez jamais oublier que les chauffeurs ne peuvent apporter de modification au taximètre sans autorisation. Les taximètres sont tous munis d'un scellé prouvant la validité de celui-ci. Seuls les mandataires autorisés ont le pouvoir de retirer le scellant bleu (relié par une attache) du compteur. Les chauffeurs ou propriétaires ont l'obligation de faire vérifier les taximètres tous les six moix.

Les tarifs sont fixés par la Commission des transports du Québec (CTQ) de même que les augmentations de tarif lorsque applicable. Habituellement, lesdites augmentations surviennent généralement lorsque le gouvernement en reçoit la demande officielle de la part de l'Association des chauffeurs de taxi du Québec ainsi que des syndicats représentant les groupes de chauffeurs au Québec.

  
Voici une liste de liens en rapport avec l'industrie du taxi :
Ma signature autorisée

mardi 18 août 2009

Erreur de débutant

Je reçois un appel vers 22h30 pour un resto qui semble déjà fermé. Je regarde instinctivement vers la porte d'entrée et ne voit personne. Du moins pas encore. Je tourne la tête cette fois vers l'avant et comme je viens pour regarder la porte principale du commerce à nouveau, la portière arrière s'ouvre soudainement pour laisser entrer une jeune femme, les bras chargées de sacs et d'un animal de la famille des canidés (nain ?) et suffisamment petit pour le tenir dans le creux de son bras.


Elle dépose ses deux sacs sur la banquette et installe son chien sur ses genoux. Comme j'ignorais qu'elle avait un chien et comme elle n'avait rien dit à ce propos à Marc (notre répartiteur), je lui demande de faire en sorte que l'animal demeure sur elle ou sur le sol au cas ou il lui prendrait de vouloir s'échapper (uriner). Une couverture eut été préférable dans les circonstances (perte des poils surtout) mais on a dû faire avec les moyens du bord.


 - On va où ?
 - Boulevard Saint-Jean dans le West Island.

Bon, pour une fois, je vais me gâter un  peu et je pourrai terminer ma nuit avec un meilleur pactole. Le bras de vitesse engagé sur "D" et le pied à peine posé sur l'accélérateur, la voiture bondit vers le boulevard De Mortagne, en direction de la voie rapide de la 132. J'avais une bonne route à faire  et bavarder avec cette jeune cliente faisait mon affaire. Le chien restait couché, bien penaud, bien calme sur les genoux de sa maîtresse. Parfois, il levait la tête pour regarder vers l'extérieur. Un autre chien qui adore voir le paysage défiler à toute vitesse. Heureusement que la fenêtre était fermée, sans quoi elle risquait de le perdre : il était vraiment petit !


Trois quart d'heures plus tard, on arrive devant l'adresse. J'allume le plafonnier pour qu'elle puisse voir ce qu'elle cherche dans son sac à main. Le temps passe et fouillant toujours dans son sac, elle me demande si je prend la carte de crédit. Je répond "oui" mais je lui indique qu'il faut le mentionner au répartiteur avant d'envoyer un taxi : certains d'entre eux ne veulent pas payer les frais administratifs imposé par Visa (3,5%), MasterCard (3,5%)ou encore American Express (5%), la plus chère des trois.


 - Aimeriez-vous être payé en argent plutôt ?
 - J'aimerais mieux si possible, oui.
 - Alors je me dépêche. Je dois aller chez moi.


Et elle sortit du taxi en prenant soin de tout apporter sauf... la carte de crédit. Je me disais que j'avais une garantie non négociable. Du moins, je le croyais. Pendant mon attente, une idée (loufoque ou intelligente) me traversa l'esprit. Avais-je l'esprit tordu au point de croire que la jeune femme ne reviendrait pas ? Je regardait sa carte et je ne pouvais la détacher du regard. Et si elle décidait de l'annuler ?


Sans perdre de temps, je pris mon cellulaire et appela Marc au bureau. Au bout du fil, je lui demandai de valider (autoriser) la carte de crédit. Quelques secondes suffirent pour me mettre K.O. : la carte ne passait pas. Merde ! C'est comme si je venais de recevoir une giffle en plein visage. Le compteur affichait $ 73.50 en rouge vif. Après avoir remercié le répartiteur, j'ai raccroché le combiné. La soirée allait être longue. Terriblement longue.


Plus le temps passait, et plus mon inquiétude grandissait. Quinze bonne minutes venaient de passer et je sentais une colère énorme m'envahir. Toujours pas de retour, la demoiselle. Malgré l'opinion que je m'étais fait de ma jeune cliente, celle-ci commençait à s'estomper petit à petit. Cependant, celle d'une profiteuse, d'une voleuse et d'une fraudeuse prenait forme à mesure que la frustration grandissait au fond de moi. Vingt minutes plus tard, je dû me rendre à l'évidence : ma cliente ne reviendrait pas. Je venais d'être victime d'une fraude de transport par taxi.


Inutile de rester sur place à m'appitoyer sur mon sort. Elle ne reviendrait plus. C'était à moi de prévoir le coup en demandant une avance. Surtout pour un voyage aussi loin. Ça devait être la surprise ou la chance. Et une chance comme celle de me rendre à l'autre bout de l'île de Montréal, c'était inespéré. La nuit s'annonçait calme, alors recevoir un tel appel, il y a de quoi se réjouir, non ? Finalement, je devais rire jaune.


De retour chez moi, je me suis placé en file d'attente. Les gars ne restaient pas trop longtemps sur place et j'espérais me refaire un peu, histoire d'oublier cette mauvaise nuit. Oublier ? Vous voulez rire ? Quel chauffeur pourrait oublier une telle mésaventure ? Ce n'est pas juste le fait d'effacer ou de supprimer le montant perdu qui est inscrit au compteur, mais de constater que mon orgueil en avait pris un coup. Je venais de me faire avoir comme un débutant malgré mes quinze années d'expérience. Je venais aussi de réaliser que j'avais perdu plus de deux heures pendant le trajet de retour (bouchons de circulation) vers ma ville. En colère, moi ? Pffffft !!!


J'ai eu ma leçon. Et c'est sur les conseils de l'agente de police, debout derrière son comptoir au poste de police de Longueuil que je pris la décision de TOUJOURS demander une avance avant le départ pour une lointaine destination. Surtout si l'adresse de départ est un commerce (si ça avait été une maison privée, j'aurais pu me rabattre sur le propriétaire et lui demander des comptes).


On a le droit de le demander. En tout temps. Si on a un doute, pas de chance à prendre. Un dépôt, s'il vous plaît. Ça vous déplait ? La porte est à deux pouces de votre main droite. Il arrive que les clients vont comprendre, la plupart du temps. Mais il peut arriver aussi qu'ils deviennent arrogant. La boisson aidant (souvent le cas), ils vont se foutre de mes explications. Ils sont frustrés parce que je ne leur fait pas confiance. Comme si je les traitais de voleur. Tout à fait démoralisant.


La policière me tend la main sous la vitre pare-balle de plusieurs centimètres d'épaisseur. Elle veut voir la carte de crédit. Elle me le demande parce que je voulais, au début du moins porter plainte contre ma fraudeuse de cliente. Elle examine la pièce plus attentivement et soudainement, elle fronce les sourcils :

 - Y'a un problème.
 - Lequel ?
 - La carte est clônée.
 - Pas sérieuse ?
 - Ouaip! Je suis désolée mais y'a pas grand'chose que je puisse faire. Sauf de saisir la carte pour la retourner à la GRC.

 - Merde !
 - Comme vous dites.
 - Merci pour tout et les conseils !
 - Y'a pas de quoi, mon cher monsieur...


J'ai fais demi-tour et suis sorti du bâtiment. Je ne pouvais m'empêcher de fixer cette foutue carte de plastique, celle qui venait de déjouer mes plans. Tout compte fait, la fille allait rire de moi (si ce n'est déjà le cas) et sûrement des autres chauffeurs qu'elle a dû prendre dans son filet retord. J'aurais donc dû prendre son chien en otage...
Ma signature autorisée

vendredi 14 août 2009

Faut le faire


Je n'écrirai pas un roman (...) ce matin mais à choisir entre l'euphorie et le découragement, je crois que je pencherais pour les deux. Pourtant, à bien y penser, je vais de ce pas aviser les dirigeants du Guinness World Record qu'un chauffeur de taxi basé sur la Rive-Sud de Montréal vient de fracasser le record d'attente de tous les temps (reste à voir) et probablement celui de tous les chauffeurs de la province réunis :


7 heures d'attente interminable !

Et sincèrement, de l'avis même d'un répartiteur qui possède pas mal d'expérience et d'ancienneté, Bob ne connaît, ni d'Adam ni d'Ève un autre chauffeur qui aurait attendu autant. Je suis donc bel et bien le seul à avoir patienté sept bonnes heures. Je suis arrivé au poste à 00h15 et suis ressorti à 7h23 pour un voyage qui se terminait tout près de chez moi. J'ai quand même eu de la chance, j'avoue. Et quand on dit que la patience est le waybill du chauffeur de taxi, je commence à avoir de sérieux doutes à ce propos...

J'ignore si je vous l'avais déjà dit mais les compagnies de taxi offrent à leur clientèle plusieurs services dont le déverrouillage de portière. Au tout début de ma carrière, le nombre de chauffeurs ayant la compétence pour ouvrir une porte de voiture se comptait sur les cinq doigts de la main. Alors imaginez-vous le nombre de déverrouillage qu'on pouvait faire dans un quart de travail...

Aujourd'hui, avec le nombre de nouveaux propriétaires et chauffeurs qui ont (malheureusement) trop augmenté, de plus en plus de ces travailleurs autonomes malgré leur incompétence ou manque d'expérience s'achetaient le fameux kit de débarrage de portière pour une centaine de dollars (US) et comprenant tous les outils nécessaires pour ouvrir les portes de chars de plusieurs marques et modèles. Que ce soit les japonaises, les coréennes ou les italiennes (plus rares celles-ci), les américaines étaient souvent sollicitées.

Mais en réalité, ce n'était pas la faute de ces véhicules proprements dits mais plutôt à leurs propriétaires. Distraction serait l'adjectif qui revient (malheureusement) trop souvent. Un  double de clé ne coûte que quelques dollars à peine, au lieu du $25.00 habituel. Trop pressé de partir, sans vérification aucune.

Mais le pire est de se le taper sous une pluie battante. Si elle tombe trop forte, je refuse de le faire sauf si le véhicule et son chauffeur (évidemment) sont protégés, comme un garage ou un abri quelconque rattaché à la maison.  Mais la plupart du temps, j'attend que la pluie cesse ou diminue, du moins. Vous savez, je n'ai pas pour habitude de traîner une valise bourrée de serviettes sèches et propres juste pour me sécher le visage et les cheveux après le travail de serrurier. Et en admettant que le reste de mes vêtements soient trempés, je devrai faire un détour pour pouvoir me changer inévitablement chez moi. Une perte de temps qui se jouera dans une bonne heure et demi. Et je n'exagère pas.

Bien sûr, notre équipement coûte excessivement cher et justifie à peine le prix du déverrouillage. Cependant, la "job" se fait plus rapidement et n'égratigne presque plus les voitures. Grâce à la pompe (un sac plat et fermé muni d'une poire à son extrémité et relié par un tuyau qui envoit de l'air pour gonfler le sac et ainsi entr'ouvrir la portière) qui s'insère entre la porte et le chassie. Un vrai jeu d'enfant. Maintenant, du moins.

Auparavant, on devait écarter la porte à l'aide d'un bloc de fromage (espèce de résine ou de cire durcie) et lorsqu'il pleut, le petit bloc ne reste pas en place. Il glisse facilement au contact de l'eau sur le métal. Tandis que le ballonet en caoutchouc lui, ne glisse pas. Il tient en place et grâce à cela, je peux travailler méticuleusement et rapidement. La concentration est de mise dans ce domaine. Si je dois utiliser ma barre (très mince) d'aluminium, je dois porter une paire de gants car une fausse manoeuvre et je peux me taillader le creux de la main en un rien de temps.

De plus, pour utiliser un tel outil, je dois m 'informer auprès du client si la portière contient un Air Bag (latéral), surtout pour les modèles récents (environ 2004 et +). Un tel sac se perce facilement avec le Slim Jim. Et les AirBags coûtent, au bas mot, près de $2,000 dollars. La vie coûte assez chère comme ça...

Voilà pour mes deux records battus en moins de deux semaines. Le pire étant le premier (le 7 heures d'attente) et le deuxième fut le meilleur qui me soit arrivé (4e débarrage en une journée) dans ma vie (13 ans si on ajoute mes années à temps partiel) de chauffeur de taxi. Quelle aubaine...
Ma signature autorisée

mardi 11 août 2009

L'alcool au volant - frais et sanctions

Hier matin, j'avais écris un texte sur les nouveaux liens que je venais d'insérer dans ces pages. Des liens en rapport avec l'alcool. J'ai su que j'avais pris la bonne décision en m'impliquant davantage sur les problèmes de l'alcool. Merci aux nombreuses réactions positives faisant suite au texte précédent.

En fait, je peux vous dire que je connais des proches (ma famille immédiate) qui ont vécus l'alcoolisme. L'un deux s'en est sorti victorieusement. Pas l'autre. Il a rechuté. Depuis, il continue de prendre sa caisse de 24 tous les jours après son retour du bureau. Je me suis toujours demandé d'ailleurs comment il pouvait ingurgiter autant d'alcool sans éprouver le moindre malaise. L'habitude, je crois. Pour ma part, je tomberais malade après avoir bu la moitié d'une .05 seulement !

Je me doute bien que la plupart d'entre-vous prenez vos responsabilités lorsqu'il s'agit de sortir pour une soirée où l'alcool coulera à flot. Mais que ce soit dans un bar ou chez des amis dans une résidence, l'alcool agit de la même manière, peu importe l'endroit. Les jeunes de moins de 18 ans boivent chez eux en toute quiétude. Évidemment, ils le font quand les parents sont partis loin. Très loin d'ailleurs.

Quand les chats sont partis, les souris dancent... La plupart des partys se terminent bien  mais d'autres, comme j'ai eu le malheur de connaître l'été dernier, je n'aurais pas voulu être à la place des parents (désordre total DANS la maison et à l'extérieur, surpopulation des jeunes (non invités) qui furent expulsés par les policiers de Boucherville, et j'en passe) au retour des vacances. Je plains les parents mais je me demande si les responsables de ce gâchis royal seront punis ou récompensés pour leur geste...

Pour conclure, j'aimerais attirer votre attention sur ce qui suivra sous peu. J'ai pensé qu'en affichant les frais relatifs à une infraction pour conduite avec facultés affaiblies par l'alcool ainsi que les peines encourues pourraient aider grandement à prévenir des drames futurs. Je vous invite à prendre le temps et/ou la peine de prendre connaissance d'un texte sur les frais et les sanctions résultant des conséquences de l'alcool au volant.

Pour le lire, rendez-vous directement sur le site de Point Zéro 8.


Bonne lecture et bonne journée !
Ma signature autorisée

lundi 10 août 2009

Nouveaux liens pertinents

Ce matin, grâce à cette grisaille qui faisait franchement défaut hier après-midi (je voulais enfin faire laver le taxi de fond en comble mais ne voulant prendre aucune chance, j'ai laissé tomber encore une fois), j'ai pensé vous faire une fleur en ajoutant deux nouveaux liens qui, je l'espère de tout coeur, vous sera utile :


Le premier, vous l'aurez aisément deviné, est le site Web bien connu que l'on voit sur les pubs pendant les événements culturels ou lors du temps des Fêtes. Je peux en oublier, mais c'est à peu près l'essentiel. Étant un blogue qui traite de sujets concernant le domaine du taxi, il m'apparait donc convenable de publier un lien qui pourrait aider les consommateurs à connaître leur taux d'alcoolémie dans un temps futur. Ce test pourra décider les gens à vraiment utiliser le service d'un chauffeur de taxi. Pourtant, tout le monde sait qu'il faut prendre un taxi si on prend une consommation ou plusieurs. Pas de chance à prendre.


Mis à part les sites dédiés à la consommation d'alcool, je ne connais aucun blogue qui diffuse ce lien. Vous qui commencez à me connaître, vous devriez savoir que le but est d'apporter aide et réconfort à tous ceux et celles qui sont dans le besoin et dans la mesure du possible, cela va de soi.

Le deuxième lien se rapporte au titre d'un blogue que j'ai pris (merci Ti-Guy) sur le carnet de mon'oncle ti-guy. Encore une fois, je me suis demandé si un tel blogue serait pertinent en tant que lien uniquement. Ayant fait le tour du site plusieurs fois, j'ai appris à le découvrir et j'avoue pour ma part qu'il rejoint sans aucun doute les gens ayant des problèmes avec l'alcool.

D'une part, le profil de l'auteur demeure un mystère puisqu'il est absent sur sa page. D'autre part, Mouze Zoomba m'a interpellé avec sa prière de la sérénité (et récitée à chaque réunion des AA). Un répertoire téléphonique est disponible pour les membres (ou non) des AA (Alcooliques Anonymes) en cas d'urgence ou encore pour de l'aide en général.

J'espère seulement avoir eu raison d'avoir affiché ces deux liens. À mon avis, oui! Mais heureusement que les commentaires sont activés. Je pourrai lire ainsi vos nombreuses suggestions et/ou opinions sur le sujet. Je vous remercie d'avance !
Ma signature autorisée

dimanche 9 août 2009

Nouvelles de l'heure


En ce début de matinée et pour un dimanche qui s'annonce, malheureusement encore, pluvieux ou à tout le moins, sous les nuages, je n'aurai rien de vraiment emballant ni croustillant à vous mettre sous la dent. J'espère pouvoir me tromper avec la météo mais, sait-on jamais...

Concernant les dernières nouvelles de santé de maman, celle-ci aurait vu son médecin et l'important sera de passer un scan pour connaître l'état de son estomac et possiblement des organes voisins. Il faut espérer que les métastases ne se soient pas dispersés ailleurs dans son système. Je vous en reparle aussitôt que j'ai des nouvelles.


Ces derniers jours, une bonne semaine pour être précis, j'avais cru avoir reçu un virus sur cet ordinateur. Alors j'avais dû attendre qu'un bon samaritain, entre-autre le père du copain de mon fils cadet, Médéric, me fasse gratuitement un diagnostic du système pour connaître l'ampleur des dégâts. Résultat : Aucun virus. Parcontre, l'écran plat est bon pour les poubelles.

Le problème ? Stupide et pas à peu près. La faute à la lampe de bureau, celle-ci éclairait l'ordinateur familial  pour que l'auteur de ses lignes puisse pondre ce texte en quatrième vitesse ce matin.


Et bien la lampe avait une ampoule de 100 watts au lieu d'une quarante ou d'une soixante (maximum) comme recommandé. Par la suite, le filage situé à l'arrière de l'écran a fondu par la chaleur de la lampe. Un beau merdier. Heureusement que le papa du copain de fiston avait un écran en réserve, n'est-ce pas...

Sur ce, je vous souhaite tout de même un bon dimanche ensoleillé...
Ma signature autorisée

lundi 3 août 2009

Je pense à toi, maman


Ma mère est tombée de sa chaise (littéralement) en apprenant la nouvelle. Faut dire qu'elle s'était forgé tout un caractère au fil des années, ma mère. Mais lorsque le docteur lui a dit tout d'un trait son diagnostic, ce fut tout un choc. Elle s'en doutait bien mais entre les mots officiel et officieux, il y a toute une marge. Et le choc fut tout aussi brutal : une masse (cancéreuse) bloquait le passage des aliments vers son estomac. Résultat, un chirurgien doit lui extraire l'organe en forme de poire ou gastrectomie totale.

Son rendez-vous en chirurgie est pour bientôt. Quelques semaines ou quelques mois, mon paternel me tient informé de la situation. Mais je sais qu'elle le prend mal. Je tiens ça d'elle, inutile de le nier. Je sais aussi qu'elle aura toute une pente à remonter quand arrivera l'heure de la thérapie (traitement). En effet, elle devra réapprendre à manger et sans oublier la prise de suppléments vitaminiques. Puisque la nourriture passera directement de l'oesophage à l'intestin grêle, la vitamine B-12 alimentaire ne peut être absorbée et doit être remplacée par une injection mensuelle.

À la suite d'une telle opération, ce qui est loin d'être banale, ma mère pourrait éprouver un syndrome de décharge (effets secondaires ?) après la chirurgie comme la nausée, des vomissements, des crampes, de la diarrhée et des étourdissements pour ne nommer que ceux-là. Ces symptômes sont provoquées par le passage direct des aliments dans l'intestin sans subir de décomposition par les acides gastriques. D'où la nécessité de revoir totalement sa façon de s'alimenter désormais.

Pour le moment, il n'est pas encore question de chimiothérapie. Tout dépendra de ce que le chirurgien trouvera dans son système digestif. D'ailleurs, on ignore si le cancer est bénin ou malin. Faut juste attendre, que le médecin a dit. Pis c'est long. Une attente insurportable. Heureusement que mon père me tient informé.

Maman va aussi devoir maigrir. Pas le choix. Disons que ce sera une cure d'amaigrissement forcée, comme on dit. Elle va tellement perdre du poids que plus personne ne va la reconnaitre. Moi le premier. Faut dire aussi que la partie est loin d'être gagnée. C'est bien beau d'extraire cette masse cancéreuse mais rien ne dit qu'elle ne reviendra pas pour de bon. Je sais qu'il faut être optimiste mais rien ne sert de fuir la réalité non plus, n'est-ce pas ? Faut vivre un jour à la fois. Le reste peut attendre...

Un message juste pour toi...

Je pense à toi, maman. Je t'envoie des prières et des mots d'encouragement par l'intermédiaire de Tante Juliette, elle qui te regarde de là-haut. Je sais que je ne suis pas souvent avec toi, je le concède. Mon travail me prend toute mon énergie et la distance complique encore plus les choses. Je sais que tu ne veux pas que je te rende visite aux soins intensifs ni quand tu seras dans ta chambre parce que tu veux m'éviter que je te vois dans cet état.

Si tu veux savoir, ça m'est complètement égal. L'important pour moi sera d'être à tes côtés. Et je sais que tu auras besoin de soutien moral. Je le sais, je suis passé par là moi aussi. Tu te souviens de mes pontages ? Tu étais venu me rendre visite au Royal-Victoria, au 8e. L'étage des cardiaques, ceux ou celles qui survivent après une telle chirurgie. Tu étais pourtant là, avec papa. Oh, pas longtemps mais juste assez pour me tenir compagnie et surtout pour m'aider à passer à travers une étape si difficile dans la vie d'un être humain. Tu vois où je veux en venir ?

Courage maman. Je suis loin de toi physiquement, mais je serai à tes côtés moralement et je penserai beaucoup à toi. Même dans mon taxi.

Je t'aime !

Ton fils ainé xxx

Ma signature autorisée

samedi 1 août 2009

Festivals au Québec - 2009

Festivals à l'affiche dans la Belle Province pour 2009
Ma signature autorisée

Modifié par Tutoriel Blogger

Site Meter

Un taxi sur la Rive-Sud © 2009 Template Nice Blue. Modifié par Indian Monsters. Original créé par Our BLOGGER Templates

Haut de page